Ecologie
A qui s’adresse cette journée ?
A tous ceux qui, sensibles à la beauté de la création, veulent en remercier le Créateur, à tous ceux aussi qui souhaitent s'informer, sans esprit partisan, sur des questions relatives à la protection de notre "maison commune".
Quel en est le programme cette année ?
- 9h30 : Accueil sur le parking extérieur de l’Abbaye de La Clarté-Dieu à St Paterne-Racan
- 9h45 – 11h45 : Marche autour de l'abbaye. Pour les non-marcheurs, projection d'un film dans le cellier de l'abbaye.
- 11h45 – 12h15 : Pot
- 12h30 – 13h30 : Pique-nique partagé
- 14h00 - 16h00 : Conférences
- 16h15 – 16h45 : temps de prière oecuménique
- 17h00 – 18h00 : visite de l'abbaye pour ceux qui le souhaitent
De quoi parleront les conférences ?
Elles porteront sur :
- L'accaparement des terres dans les pays du sud (… et du nord);
- Les conservatoires d'espèces végétales et animales au service de la biodiversité (Bernard Sauveur);
- Les controverses concernant le changement climatique (Jean-Marie Beauvais).
Sera-t-il question de l’encyclique du pape ?
L'encyclique "Laudato si" imprègne actuellement tous les discours relatifs à la protection de l'environnement planétaire et à ce que l'on appelle la "justice climatique". Nous en lirons quelques extraits au cours de la marche ou de la prière oecuménique. Pour autant, nous n'avons pas retenu d'en faire le point central de la journée dans la mesure où le Père Jean-Marie Onfray va y consacrer une conférence, le 5 octobre, au Carmel.
Cette encyclique était très attendue. A-t-elle déjà changé, selon vous, l’attitude, le regard de certaines personnes ?
Il est frappant de voir à quel point elle marque les esprits, non seulement des chrétiens, mais de nombreux responsables à travers le monde. Par sa dénonciation des excès consuméristes, ses appels à l'écologie "intégrale", à la justice et à la défense des biens communs planétaires, le pape François fait preuve d'un grand courage, salué par tous les commentateurs. Les attitudes ont-elles pour autant changé ? Difficile de le dire à ce stade, mais je pense que pour de nombreux catholiques, il était primordial que l'écologie ne soit plus perçue comme un choix politique mais comme la source de comportements respectueux de l'environnement et des autres hommes. En ce sens, l'encyclique est une bouffée d'oxygène, à même de modifier profondément la perception chrétienne de l'écologie.
En dehors de cette journée avez-vous d’autres projets ? Notamment des projets concrets pour aider, par exemple, les paroisses à chauffer plus efficacement, les prêtres à circuler avec des véhicules moins polluants ?...
De ce point de vue, les locaux occupés par les paroisses où les véhicules utilisés par le clergé ne diffèrent pas de ceux des laïques ! Les mêmes soucis doivent prévaloir, par exemple lors des rénovations de bâtiments ou lors des choix de systèmes de chauffage. En 2007, en Suisse, la Fédération des églises protestantes affirmait déjà la nécessité pour les églises de donner l'exemple en matière d'utilisation des énergies renouvelables. L'association oecuménique "oeku" y propose des formations spécifiques (www.oeku.ch/fr). A la même époque, 900 toits d'églises allemandes supportaient déjà des panneaux solaires ! Il y a certainement là des exemples à adapter et les bureaux d'étude ne manquent pas aujourd'hui en France pour peu que l'on ait à l'esprit l'importance de tels choix.
Enfin, pourrait-il y avoir, selon vous, dans le diocèse, un mouvement, un service... ou autre… qui porte plus particulièrement les questions liées au changement climatique, à la pollution, etc. ?
Voilà plusieurs années que le besoin d'une telle structure se fait sentir ! Souhaitons que l'émergence de l'encyclique donne aux préoccupations environnementales une existence "officielle" dans l'Eglise, et en particulier dans notre diocèse. Le rassemblement informel de plusieurs mouvements pour organiser cette année la Journée de la Création montre que le souci de la "maison commune" gagne du terrain chez les chrétiens. En même temps, il serait dommage que nous n'arrivions pas à exister sous une référence unique et pérenne telle qu'il en existe déjà dans de nombreux diocèses (Chrétiens et écologie dans le Loiret, par exemple), référence s'étendant si possible aux autres églises chrétiennes. J'estime donc tout-à-fais pertinente l'émergence d'un tel support, sans pouvoir discerner aujourd'hui s'il doit s'agir d'un service ou d'un mouvement.
Propos recueillis par B. Vincent
Lieu : Abbaye de la Clarté Dieu
INCRIPTIONS : journeedelacreation37@orange.fr