Colloque
Père de famille sans grande fortune ni influence politique, fondateur d’une communauté de Filles Hospitalières et fondateur de Montréal, Jérôme Le Royer reste un grand inconnu. Un inconnu parce qu’il n’est jamais venu en Amérique; retenu par sa famille et sa profession, il ne lui était pas possible de quitter la France. Il est demeuré dans l’ombre de Paul Chomedey de Maisonneuve et de Jeanne Mance qu’il a lui-même choisi pour collaborer à l’actualisation de ses projets de "visionnaire".
Né le 18 mars 1597, à La Flèche en France, Jérôme fait ses études au collège des Jésuites de sa ville. Au décès de son père en 1619, il lui succède dans la lourde charge de percepteur d’impôts. Cinq enfants naîtront de son mariage avec Jeanne de Baugé.
Le jour de la purification, 2 février 1630, dans la chapelle de Notre-Dame-du-Chef-du-Pont, Jérôme Le Royer, animé d’une grande ferveur après avoir communié, se sent appelé à fonder une congrégation de filles hospitalières pour le service des malades pauvres accueillis dans l’antique Maison-Dieu de la Flèche. En attendant de pouvoir donner suite à ce mandat, il rebâtit le vieil hôpital délabré de sa ville, qui deviendra le lieu d’implantation de la future communauté.
Au cours des années suivantes, les conseillers spirituels de Jérôme le pressent de ne plus penser à ces "pieuses chimères".
Ce laïc engagé entend, à nouveau, une voix intérieure qui l’appelle à :
- fonder une colonie d’évangélisation sur l’île de Montréal ;
- y établir un hôpital qui sera desservi par les Filles Hospitalières de Saint-Joseph.
En février 1635, à Notre-Dame de Paris, nouvelle expérience spirituelle: Monsieur Le Royer se voit en présence de la Sainte Famille et entend Jésus lui dire : "Vous serez désormais mon serviteur fidèle. Je vous revêtirai de force et de sagesse, vous aurez pour guide votre ange gardien. Travaillez fortement à mon œuvre, ma grâce vous suffit et ne vous manquera point."
Dès lors, ses "pieuses chimères" sont prises au sérieux par ses conseillers et Jérôme passe à l’action dans un grand esprit de foi et d’abandon.
Source : Religieuses hospitalières de Saint-Joseph
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